Sarah Simon

Directrice et professeure de Piano à l'École de Musique de Craponne

La carrière de la pianiste Sarah Leroy Simon commence très jeune. Formée par Wentsislav Yankoff puis Nikita Magaloff, elle reçoit en 1977 la médaille de bronze de la Légion Violette (Association culturelle des membres de la Légion d’Honneur, des Palmes Académiques, des Arts et des Lettres) et elle est invitée à l’âge de 12 ans à se produire en récital à Paris Salle Pleyel sous la présidence d’honneur de Georges Auric. La même année, elle reçoit la médaille de bronze de la Société d’encouragement au progrès avant d’être lauréate des concours internationaux de Barcelone, Senigallia et Catanzaro.

Titulaire du Diplôme d’État, elle enseigne au Conservatoire et aux Écoles de musique de Rouen, tout en menant une vie active de concertiste ; en tant que soliste avec l’Ensemble Orchestral de Normandie et dans diverses formations de musique de chambre. Elle s’établit ensuite en Turquie où elle crée en 2001 l’École Francophone de Musique d’Istanbul et se produit avec l’Orchestre National Symphonique d’Adana et dans diverses formations de musique de chambre. De retour en France en 2006, elle poursuit sa carrière de pédagogue dans la Région Rhône-Alpes où elle accompagne de nombreux chœurs.

Sarah Simon

Duo Izlenim

Début du groupe

 

Les compositeurs européens à la fin du XIXe siècle, sous l’influence du courant pictural impressionniste sortent des schémas classiques du romantisme musical. Avec des  procédés nouveaux – modalité, intervalles inédits, mesures inégales, polytonalité – qu’ils empruntent pour beaucoup à l’orient. Ils créent une nouvelle matière sonore. Cette transition est source de  nouvelles couleurs musicales qui vont de pair avec les timbres des instruments en pleine modernisation de leur facture. L’art de vivre à l’européenne est apprécié par la cour ottomane à cette période. À Constantinople, sous l’influence des architectes européens, on construit des monuments art nouveau, dans les rues on se promène vêtu à l’européenne, et la langue du Sérail est le français.

 

Les textures de ces nouvelles sonorités sont particulièrement mises en valeur dans le répertoire de l’ensemble Ízlenim, «Impression» en langue turque. La flûte traversière d’Aline Poirier, la clarinette d’Oğuz Karakas et le piano de Sarah Leroy Simon nous emmènent en voyage sur les routes nostalgiques et magiques de poètes et musiciens de France et de Turquie. Une esthétique qui nous immerge dans les couleurs des débuts de la modernité, avec sa part d’exotisme. Ces temps musicaux seront alternés avec des lectures des poètes turcs Nâzım Hikmet et Orhan Veli, ainsi que de l’écrivain français Pierre Loti.

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